Les fouilles du Magenta
Pour les journées du patrimoine
2015 le musée a proposé une exposition (qui dure encore en ce 5 octobre) d’un
certain nombre d’objets issus des fouilles effectuées à partir de 1995 et
conduites par le Groupe de Recherches en Archéologie
Navale (GRAN) de Toulon sur les restes de l’épave du Magenta
coulé en 1875 après un incendie et une explosion extraordinaire. Par
amitié pour le musée (dont il est d’ailleurs membre actif) vice-président du
GRAN et responsable des expositions, Guy Martin a bien voulu présenter le
moulage de la partie du visage qui manquait à la statue de l’Impératrice
Sabine et qu’il a découverte lors de ces fouilles et qu’il conserve at home.
La
statue de l’impératrice Sabine (IIIème siècle) exposée au Louvre. Notez la
reconstitution du visage qui ne fut pas retrouvé lors des fouilles suivant le
naufrage. Photo Pascal Radigue (lien Wikimedia)
Voici un reportage
photos de Bernard Laire de cette expo et nous rajoutons les documents
présentés lors de nos précédentes éditions:
Copie
en résine de la partie du visage de la statue de l’Impératrice retrouvée par
Guy Martin. Coll. Guy Martin. L’original est au Louvre, On aimerait
voir la statue à Toulon!
Lors des opérations de
récupération des matériels, armements, du navire puis des pièces
archéologiques ce morceau du visage demeura introuvable. Puis ce qui restait
de l’épave fut dynamité au maximum afin de dégager le passage. On fit donc
dans les ateliers du Louvre un plâtre approximatif.
Guy
Martin en tenue de ville avec « sa » Sabine nette et propre ! Une
découverte tout à fait inespérée, bravo au plongeur! Photo X. Coll. Guy
Martin.
Voici le récit donné par
Max Guérout:
« A
proximité de cette feuille de plomb (paroi ou plancher de la soute à poudre),
une pierre roule au fond du trou qu’est en train de creuser Guy Martin, l’un
des plongeurs toulonnais. Après avoir tâtonné pour essayer de comprendre de
quoi il s’agit, il la pose au bord de sa zone de travail et son temps de
plongée épuisé, n’oublie pas de la remonter à la surface, sans encore savoir
ce que c’est. C’est seulement en arrivant près de la surface qu’il réalise
qu’il tient entre ses mains un visage sculpté noirci par l’incendie. Il
comprend soudain, car l’histoire lui est connue. »
extrait de l’article:
« Le Magenta. Antiquités glanées, antiquités
pêchées » publié par le musée Balaguier de La Seyne sur Mer dans le
livre « HISTOIRES D’ÉPAVES, Archéologie sous-marine dans la rade de
Toulon 1830-1914. Ed. Musée Balaguier (ouvrage consultable à
la bibliothèque du musée Frédéric-Dumas).
Présentation
du GRAN et des fouilles du Magenta. Toile du GRAN. Traitement couleur Bernard
Laire.
Les
trois vitrines au musée Frédéric-Dumas.
Vaisselle
du bord; d’aucun pensent que notre saladier-jardinière (de légumes) pourrait
être une vasque pour la toilette.
A
bord chaque grade a son couvert…
Ici
des pièces propres au navire et à ses manœuvres…
…mais
aussi à la manoeuvre des instruments de la musique embarquée ou pour quelque
officier mélomane.
Remarquez
le travail du feu sur le verre du hublot.
Les
reproductions de gravures de l’époque (parfois à partir de photographies)
témoignent de l’émotion publique en France.
Objets
en verre ou en terre cuite pour boire, pour écrire, se soigner. On remarque
un pot à fraises, un flacon du pharmacien Beaussier, on se soigne au
Pernod et l’on trouve une boisson casher.
Les
pipes en terre nous rappellent Maurice Raphaël, célèbre pour ses études et
ses découvertes (à lire sur notre site).
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Tout savoir ou presque sur
l’histoire d’un naufrage et sur les fouilles menées par le GRAN:
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Petit résumé:
L’épave fut localisée en avril 1994. Trois campagnes
archéologiques sont effectuées entre 1995 et 1998 par Max
Guerout et le Groupe de recherche en archéologie navale GRAN afin de
récupérer des stèles ainsi que la tête de la statue de l’impératrice Sabine
statue récupérée après le naufrage . En avril-mai 1995, la tête de la statue
de Sabine est retrouvée puis, en avril-mai 1997, environ 60 fragments de
stèles ainsi que des fragments de la statue. Enfin, en 1998, 77 fragments ou
stèles retrouvent la surface.
Quelques images encore:
Le Magenta
lors d’une visite de Napoléon III à Brest. Tableau de Louis Le Breton. Publié
par Wikipédia.
Lors de son lancement c’était un
navire exceptionnel par sa conception faisant le lien entre la marine en bois
et à voiles et celle tout en fer et à vapeur. (Avec trois mois de charbon le Magenta
avait une grande autonomie, cependant il fallait tôt ou tard trouver un port
français ou ami qui dispose de réserves de charbon, d’où la survivance des
voiles.)
Quelques indications (source Wikipédia): la quille fut posée le 22 juin
1859, il fut lancé le 22 juin 1861, armé le 2 janvier 1862 et
détruit le 31 octobre 1875. Retour d’une croisière en Méditerranée
orientale, un incendie éclate pendant la nuit à l’arrière du bâtiment. Le feu
s’étend, le bâtiment évacué, la soute à poudre arrière explose au milieu de
la nuit.
Un article transmis par Guy
Martin:
« Racines »
« Racines »
Et un signé Max Guérout,
également transmis par Guy Martin
L
L
L
Edité
par le musée Balaguier de La Seyne sur Mer à l’occasion d’une magnifique
exposition. Fonds documentaire du musée Frédéric-Dumas.
Une
des pages de l’article sur le Magenta. In
« Naufrages en Provence » de Jean-Pierre Joncheray, fascicule N°5
1985. Fonds documentaire du musée Frédéric-Dumas.
Une
autre page, mais c’est une autre histoire… Ed. musée Balaguier 2010, doc BNF.
Reportage photo au musée
Frédéric-Dumas: Bernard Laire. Exposition réalisée par Juliette Tilquin,
François Tilquin et Hervé Monjoin. Grâce à la complicité de Guy Martin.
Article: Hchem.
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