GB_1985

Le gisement Frédéric Dumas/ Gérard Loridon / Pierre-Yves Le Bigot

l'Orichalque des Magnons

Gérard Loridon raconte :

«Voici une opération archéologique que j’ai réalisée avec Pierre -Yves Le Bigot sur une épave découverte par Frédéric Dumas en 1962 et que le DRASSM m’avait demandé de reprendre.

C’est donc de cette façon que le musée participait aux recherches archéologiques, avec Didier Martina-Fieschi, alors archéologue de la ville de Sanary, une fonction supprimée hélas car nous y avons fait du bon travail.

Le mystérieux orichalque de l’Atlantide

Ce continent oublié si bien décrit par Platon dans son Critias vient de refaire surface. Une découverte archéologique en apporterait la preuve.

En fait, on avait découvert des lingots du mystérieux Orichalque.

Mais qu’en est-il de ce métal tiré du mythe de l’Atlantide ?

Revenons sur les écrits de ce philosophe grec et sur la légende qui a suivi, disant que l’Atlantide a été submergée par les eaux, emportant avec elle l’orichalque, ce métal légendaire.


Carte de l'Atlantide

Des plongeurs italiens en auraient retrouvé, au large des côtes siciliennes, 39 lingots dans une épave vieille de 2600 ans.

Galère Atlante

Selon Platon, dans son  Critias, le métal mythique était le plus cher après l’or et aurait été exploité sur

​​l’ Atlantide pour couvrir le toit des temples.

Les experts conviennent aujourd’hui que l’orichalque était un alliage semblable au laiton composé essentiellement de cuivre et de zinc.

Cette expertise va se révéler très proche de la description de l’orichalque faite par un pionnier français Frédéric Dumas…en 1962 !

Il était sans aucun doute le premier à avoir trouvé de l’orichalque, et c'était ici à Six-Fours, en baie du Brusc.

En 1995, alors que je procède à une prospection archéologique  devant l’île du Rouveau, Mme Hélène Bernard Ingénieur au DRASSM me demande de retrouver cette épave déclarée par Frédéric Dumas en 1962.

Mon ami Pierre-Yves Le Bigot me remet la copie du document de Dumas situant le gisement sur lequel je vais plonger  par – 12 mètres de fond, où je trouve un lingot de plomb et deux tiges d’un métal corrodé d’origine incertaine.

Plan de Frédéric Dumas




J’en fais la déclaration aux Aff/Mar, je remonte le lingot de plomb et la tige et je les remets au DRASSM où ces pièces doivent toujours se trouver.





Frédéric DUMAS, lui,  en avait fait état dans l’un de ses livres « 30 Siècles sous la mer ». 


Tel qu’il l’écrit, il s’agit de tiges d’orichalque car il a fait procéder à des analyses donnant « soixante-dix-neuf pour cent de cuivre, vingt et un de zinc, pas de plomb, nickel ou étain. »

Une composition donnée dans le grand Larousse pour le laiton antique.

Donc : « Certains pensent que le mystérieux orichalque n’était autre que ce laiton. »

Ce n'est pas l’épave d’un navire Atlante qui a été découverte en baie du Brusc, mais il est toujours permis de songer aux longs parcours de ces peuples de la mer, qui les auraient portés jusque sur nos rivages provençaux…»



Position du Gisement Frédéric Dumas