GB_1985

Le musée Frédéric-Dumas a participé au festival international du monde marin : GALATHEA à Hyères
(Conseillers scientifiques et archéologie : Pierre Blanchard, Charlie Hourcau;
animations scolaires: Juliette et François Tilquin ;
animation du stand : Daniel Alsters, Marie-Christine Williams, Lucette de Cordova, Hélène Kuntz, photos Bernard Laire)


Les premières journées étaient consacrées uniquement aux scolaires avec leurs enseignants, puis les deux jours suivants étaient ouverts à tous les publics.
Le thème de notre présence est la conquête de
l’autonomie en plongée, sachant que la première autonomie est l’apnée, illustrée par une vidéo des Moken, et surtout par les premières chasses alimentaires de Frédéric Dumas que l'on voit dans le film «Par 18 mètres de fond».

Ci-dessous les cartels indicatifs exposés avec les objets, les QR-codes renvoyant vers les informations complémentaires du web et vers des vidéos. Voyez le reportage de la journée des scolaires et de la journée du public


Notre scaphandre du chevalier de Beauve a deux imposants tuyaux sur le casque car le scaphandrier dépendait d'une personne qui devait pomper en surface. Il n'avait aucune autonomie. L'apnée est une autonomie « naturelle » que tous les mammifères marins maîtrisent à la perfection.






Les enfants du peuple Moken de Thaïlande, champions de l’apnée, ont la capacité de voir sous l'eau sans masque en raison d’une faculté qu’ils ont d’accommoder leur vision. Cette apnée qui les détache de la surface un court moment, leur permet de chasser.





C'est aussi en apnée que Frédéric Dumas, muni de palmes, d’un masque, d’un fusil et de plombs, objets qu’il a fabriqués lui-même, chassait pour subvenir à ses besoins alimentaires, à ceux de sa famille et de ses amis pendant la guerre. Le film, « Par 18 m de fond » de JY Cousteau filme ses exploits en 1942.





Avec le désir de rester plus longtemps sous l’eau et de plonger plus profond, les pionniers ont mis au point un système à partir d’un détendeur gazogène de voiture et de bouteilles renforcées : le scaphandre autonome était né.

Nous présentons un prototype remarquablement restauré par Pierre Blanchard et Hervé Gallois.

Dans le film «Épaves», Frédéric Dumas est équipé d'un descendant de ce prototype.





L’évolution a conduit à l’apparition du détendeur CG-45, puis des Mistral et Aquilon (« au confort respiratoire inégalé »).

 Le « Monde du silence » tourné avec des CG-45 met en évidence les évolutions techniques et les prémices de l’évolution des mentalités vis à vis du monde marin :  le monde du capitaine Némo peuplé de monstres y est décrit avec plus d’apaisement lorsque l’on voit Frédéric Dumas jouer avec Jojo le mérou.





La plongée autonome a alors permis le développement de l’archéologie sous-marine.





Nous évoquons également sur notre stand la chasse sous-marine de « loisir », qui ne doit se pratiquer qu’en apnée, et dont l’objectif n’est plus alimentaire, mais comme à l’époque des safaris en Afrique, destinée à satisfaire le désir de l’exploit et le selfie photographique morbide.

Aussi, nous avons exposé un fusil de tir sur cible sub-aquatique, discipline née des chasseurs sous-marins qui voulaient s’entraîner en hiver, et qui est devenue discipline sportive à part entière, beaucoup plus noble et apaisée, évolution logique déjà pratiquée chez les chasseurs terriens.





Le chasseur de poissons devient chasseur d’images sous-marines et le safari morbide devient le safari-photo, comme le fait Hélène Kuntz dont nous exposons les photographies prises en apnée.