Torpille stéréo

 Le musée posséde et présente Salle Maurice-Fargues trois inventions pour la photographie sous-marine de Dimitri Rebikoff. A l’occasion d’une demande de prêt du musée de la Marine de Barcelone pour une grande exposition sur le thème photo et plongée, Océane Pimpao–Letizia stagiaire du lycée La Coudouliére de Six-Fours vous présente ses recherches sur l’histoire de ces objets et sur  l’aventure de l’inventeur  génial que fut Dimitri Rebikoff.

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Torpille stéréo de Dimitri Rebikoff : lampe éclaire flash éléctronique, caisson étanche pour appareil photo téléscopique Vérascope 1953. N° INV. N° 2011.49.1 & 2011.48.1 Don Mr Ragot

Dimitri Rebikoff est un ingénieur français qui se spécialisa dans la prise de vue sous-marine.
Après la guerre, il fait des études à la Sorbonne, ouvre un atelier à Lausanne, où il développe un colorimètre, puis donne à la photographie une invention déterminante, celle de l’« Éclatron », premier flash électronique commercialisé en Europe, en 1947, après quatre ans de recherches. Pour la première fois, il est possible de photographier une balle sortant du canon d’un révolver au 1/1 000 000 de seconde.

Né en 1921 à Paris, décédé en 1997 en Floride. Dimitri Rebikoff fut de nationalité francaise. Sa profession : ingénieur photographe. Son épouse Ada Niggeler.

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Photo Yan. Dimitri Rebikoff  in « L’aviation sous-marine »

                                     Il se marie avec la photographe Ada Niggeler et s’installe à Cannes où il peut expérimenter toutes ses inventions concernant la prise de vue sous-marine.
En 1950, il met au point le premier flash électronique sous-marin et le premier caisson pour appareil de petit format, adapté au Foca, le « Phocascaphe » (dont un exemplaire est exposé au musée.  Un autre caisson étanche était conçu pour l’appareil stéréoscopique Vérascope 40. C’est au Club alpin sous-marin de Cannes que Henri Broussard l’un de ses fondateurs l’initie à la plongée.
Puis il entreprend la construction de la première « torpille » de prise de vue sous-marine, petit véhicule sous-marin individuel équipé d’un flash électronique et d’un caisson étanche contenant un appareil photographique ou une caméra 16 mm.

C’est à partir de cette torpille, qu’il conçut un engin propulsé baptisé Pégase, qu’il considérait comme son « avion sous la mer ». Le succès ne fut pas au rendez-vous car la Marine nationale avait le sien.. (Celui du Monde du Silence). Rebikoff en fut fâché.
Il s’installe définitivement aux États-Unis en 1959 et continua à mettre au point des appareils de prise de vue sous-marine, cette fois pour l’US Navy. Il mit aussi au point un fusil sous-marin. ( Présenté au musée )
Il a participé, en 1971, avec Pierre Carnac, à l’exploration sous-marine de la route de Bimini, avec son nouveau scooter sous-marin Remora M-114-E5.
À partir de 1980, il se consacre, en compagnie de son épouse, à une fondation nommée Institute of Marine Technology, à Fort Lauderdale, en Floride, pour le développement de la photographie et du cinéma sous-marins.

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« La guerre finie, il fallut trouver un moyen de subsister dans un Paris qui ne connaissait alors qu’un idéal : le marché noir. Ce fut le reportage photographique pour la press qui m’amena à réaliser l’Eclatron, premier flash électronique en Europe, rapidement copié par plus de quarante usines allemandes et françaises, puis le colorimètre pour la photo en couleurs, et les appareils de photo automatiques. Le flash électronique devait m’amener à la plongée de la façon la plus imprévue par l’entremise d’une invitation du Club Allpin Sous-Marin de Henri Broussard, à venir adapter mon Eclatron à la photo sous-marine.

Je ne savais pas encore nager à ce moment-là, et manquai me noyer à la première minute de plongée a six mètres. Le jour suivant ce fut vingt-cinq mètres, puis quarante mètres à la troisième plongée !!! Je découvris alors que la plongée proprement dite n’offre au débutant aucune difficulté autre que l’entrée dans l’eau. Cela se compare à un saut en parachute : l’homme doit surmonter de toute sa volonté é son instinct de conservation pour sauter ; une fois parti, c’est la liberté de la pesanteur absente et l’euphorie. »

 Dimitri Rebikoff in « L’aviation sous-marine » édition Flammarion 1962. Fonds documentaire du musée.

 

Publicité Vérascope parue dans Neptunia n° 31    1953. Coll. Juliette Tilquin.

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Carte postale « Peche sous-marine en Méditérannée » Dimitri Robikoff avec sa torpille stéréo. Cliché Barnier . Editions Convier Macon. 1953. Coll. musée Frédéric Dumas. Dont Renée Fléza

Références bibliographiques 

  1. L’Exploration sous-marine, préface d’Yves Le Prieur, Arthaud, 1952.
  2. Sortilèges de Paris, avec Brassaï, Robert Doisneau, etc., Arthaud, 1952
  3. Photo sous-marine, préface d’Yves Le Prieur et avant-propos d’Henri Broussard, Publications Paul           Montel, 1952.
  4. La Pratique du flash électronique, Publications Paul Montel, 1955.
  5. En Avion sous la mer, illustrations de Michel Jouin, Éditions Horay, 1956.
  6. L’Aviation sous-marine, Flammarion, 1961.
  7. Underwater Photography, avec Paul Cherney, Amphoto, 1975.

 

Bibiographie: « L’aviation sous-marine » Dimitri Rebikoff « En avion sous la mer » Dimitri Rebikoff « L’exploration sous-marine » Dimitri Rebikoff «  Les visiteurs de la mer » Guy de Frondeville

La « torche soleil » de Dimitri Rebikoff. Type : 21 N° 1000 profondeur maxi 60M made in France. Utilisé par Michel Rocca réalisateur. N° INV. 1997.19.1 don Marcel Rousseau.

Projecteur Dimitri Robikoff N° INV. 1996.16.1 don Michel Rocca

Projecteur Dimitri Robikoff N° INV. 1996.16.1  don Michel Rocca