En la tour de Sanary, au 1er étage, dans deux vitrines, de nombreux petits objets sont exposés aux regards des curieux: des croix, des bijoux fantaisie, une pendule de table, des caractères d’imprimerie, des boîtes à aiguilles, etc. et… des médailles…
Il s’agit d’objets retirés de la mer lors des fouilles de l’épave dite « des médailles » en raison de cette cargaison d’un navire de commerce. Ensuite les fouilleurs après de longues et précises recherches purent nommer le navire: « Il Giasone » navire italien perdu lors d’une tempète près des Embiez (Six-Fours dans le Var).
En 2012, Charles Hourcau, Henri Gandon et Pierre Blanchard du JAS firent une plongée sur le site, le but étant de relocaliser l’épave:
Et pourtant…..
Voici le récit de Serge Malcor:
« Ce sont deux plongeurs marseillais, messieurs Jean GELINDO et Roger MORATI qui en firent officiellement la découverte au mois d’août 1960.
Le Méridional-La France du 26 août 1960 titrait : « Deux plongeurs marseillais ont remonté des amphores vieilles de plus de 3000 ans et repéré un voilier de l’empire. »
Suit un article pour le moins confus dans laquelle la verve du journaliste Marc COULET contribuera à allumer auprès des plongeurs locaux cette petite flamme qui contribue souvent à les faire passer pour des pirates…
Les Nouvelles, organe intérieur de la société Ricard, n° 365 d’octobre 1960 publiait : « Aux Embiez, des découvertes archéologiques apportent des éléments nouveaux à l’histoire antique… »
Malgré les profondeurs erronées, un inventaire aussi précis qu’alléchant du matériel remonté (et restant en place) est agrémenté d’une véritable « carte du trésor »…
La revue F.F.E.S.S.M. n°10 du 3éme trimestre 1960 parachève l’information dans un intéressant lexique où au fil des pages, tout ce que la plongée a connu comme pionniers défile comme à confesse.
Comme tous les plongeurs sévissant peu ou prou dans la région, moi aussi j’étais allé promener ma « mutta di goma » sur les traces de Dumas, Cousteau et Tailliez, autour de l’île de Grand Rouveau et du récif des Magnons à la poursuite de quelque tesson d’amphore ou d’un lingot d’étain qui aurait pu être oublié exprès pour moi.
Ce fut en 1961, avec le bateau du centre de plongée de Bendor que j’eu droit de plonger sur ce fond de sable coquillier. Sur ce qu’il nommaient familièrement « la Napo ».
Un plongée d’une vingtaine de minutes sur un fond plat de 34/35 mètres où il était facile de glaner dans le substrat quelques médailles, crucifix, boutons autour d’une imposante concrétion qui n’attirait alors que les adorateurs de langoustes.
La physionomie, pour le non initié que j’étais, pouvait laisser supposer la présence d’une épave assez confuse matérialisée par ce magma métallique concrétionné surmonté de rouleaux de fils de cuivre et de quelques rouages métalliques.
Dans le sable alentour on pouvait observer, disséminé dans le sédiment des tessons de bouteilles et de fragments de poteries blanchâtres que les nombreux poulpes amassaient comme autant de trésors autour de leur gîte. »
VOICI quelques objets parmi ceux exposés en la tour de Sanary:
Ces objets sont visibles au second étage de la tour de Sanary au sein des collections (essentiellement dépôts du DRASSM au musée Frédéric-Dumas) animées et enrichies par le Jason Archéo Sub de Sanary.